Mikado c’est le nom d’un père de famille issu de l’assistance publique, traumatisé par cette dernière, et qui avec sa compagne a décidé de ne pas déclarer ses enfants. Tous les 4 vivent en van, les enfants n’ont pas d’existence légale, et tous rivalisent d'astuces pour ne pas être démasqués.
Mais un jour, ils s’ancrent tous en Provence quelques semaines, et la jeune fille va découvrir le collège, les relations entre pairs et ce nouveau monde la fascine et l’attire. Elle veut autre chose et risque bien de faire s’écrouler le château de cartes construit par les parents. Et c’est bien là le point central du film et l’intérêt du film réside bien autour de ce désir d’émancipation. Un parfum de déjà vu flotte autour de cette jeune fille, on revoie clairement Charlotte Gainsbourg dans « L’éeffrontée » et de nombreux plans sur elle sont émouvants, bien sentis et lourd de sens. Le malheur du film est qu’il se veut chorale et dans cet enchevêtrement d’histoires entre parents-enfants-grand parents- famille accueillante, rien ne fonctionne et les invraisemblances nombreuses condamnent le propos du film. S’il voulait interroger l’impact des normes familiales marginale et de la responsabilité éducative des parents type « Captain Fantastic », ce film échoue. Le scénario de Baya Kasmi est sérieusement bancal.
Le jeu du mikado consiste à laisser tomber des petits bâtonnets de manière aléatoire et à les extraire un à un sans que rien ne bouge ; à l’image du film où en fait, tout est faussement mouvant, mais en fait est très figé.
Sorti en 2024
Ma note: 9/20