Séries | THE PITT – 17/20 | ADOLESCENCE – 16/20 | DAREDEVIL : BORN AGAIN – 14/20

Par Taibbo

THE PITT S01 (Max) – 17/20 : The Pitt se distingue des autres séries médicales par son concept radical en temps réel, et c’est une sacrée claque. Noah Wyle y reprend la blouse blanche qui avait fait de lui une star dans Urgences. Il incarne le chef urgentiste sous tension et en impose tout de suite, entouré par un casting globalement sensationnel dont il est difficile de sortir une performance plus qu’une autre (mais quand même Dana…). Le principe de suivre certains cas médicaux toute la saison (donc sur une journée) est une grande réussite, offrant une multitude de fils rouges et d’histoires en temps réel.
Les personnages sont rapidement identifiables, on s’attache très vite. Certains épisodes sont plus intimes, d’autres plus épiques (vous n’êtes pas prêts pour l’épisode 12), mais chacun réserve son lot de moments dévastateurs, tout en ne se privant pas de délivrer quelques messages sur l’état du système de santé aux Etats-Unis.
Lorsque la 15ème et dernière heure s’achève et que leur garde se termine, on a juste envie de prendre ces personnages dans nos bras, et ne plus les lâcher. En tout point remarquable.

ADOLESCENCE (Netflix) – 16/20 : La mini-série mérite tous les superlatifs que la presse lui a attribués. Formellement et techniquement impressionnante avec ses quatre plans séquences d’une heure, puissante dans sa manière d’aborder le sujet de la violence chez les ados, éprouvante émotionnellement, Adolescence révèle également un jeune acteur phénoménal, Owen Cooper, qui électrise l’écran comme rarement.
Sans jamais être dans le jugement, Adolescence prend du recul et une hauteur de vue assez rare, évitant ainsi soigneusement le voyeurisme du fait divers. En changeant de perspective à chaque épisode, elle expose toute la complexité de l’affaire, alterne entre monstruosité et humanité, ne donne pas de réponse mais livre des pistes de réflexion. Un choc duquel on n’en sort pas indemnes.

DAREDEVIL : BORN AGAIN (Disney+) – 14/20 : Le retour très attendu de Matt Murdock et son alter ego masqué après 3 saisons plutôt réussies sur Netflix. Le transfert chez Disney+ ne l’a miraculeusement pas aseptisé, la série est toujours ultra-violente, très graphique, et solidement mise en scène (avec toujours les plans séquence comme marque de fabrique). L’affrontement à distance entre Daredevil et Fisk, désormais maire de New York est toujours aussi intéressant, Charlie Cox confirmant la finesse de sa double incarnation et D’Onofio son charisme littéralement monstrueux. Elle déploie de nombreux arcs narratifs, costauds et variés, qu’elle déroule autant dans les prétoires que dans les couloirs de la mairie ou les rues de New York. Les personnages qui les entourent sont bien construits, c’est vraiment le haut du panier des séries Marvel (pas bien compliqué vous me direz). Seule faiblesse, être passée juste après The Penguin, un ton au-dessus en termes de série mêlant superhéros et pègre Gothamo-new-yorkaise.