Cinéma | THUNDERBOLTS* – 13,5/20

Cinéma THUNDERBOLTS* 13,5/20

De Jake Schreier
Avec Florence Pugh, Sebastian Stan, David Harbour

Chronique : La bonne surprise qu’on attendait plus de la part du MCU.
Thunderbolts* est fun et consistant, et c’est déjà un énorme progrès après les dernières purges que Marvel nous avait infligées (Thor 4, Ant-man 3, Captain America 4, The Marvels pour ne citer qu’eux). Le scénario est certes encore un poil fainéant et bourré de facilités, mais on ne lui en tiendra pas trop rigueur dans la mesure où il suit un arc cohérent à défaut d’être inventif, et retrouve les ingrédients qui ont fait le succès des premiers films en laissant à son auteur un peu de liberté pour raconter une histoire. Surtout, Thunderbolts met en scène des personnages auxquels on s’intéresse à nouveau, enfin, dont le sort nous importe et qu’on a envie de retrouver, un sentiment qu’on avait largement perdu de vue depuis la saga du multiverse. Le personnage de Yelena en est le parfait exemple. Le talent éclatant de Florence Pugh apporte une profondeur bienvenue à son personnage d’anti-héroïne, reprenant ainsi brillamment le flambeau de sa « sœur » la veuve noire immortalisée par Scarlett Johansonn. Elle est le cœur du film, à la fois drôle, blasée, bad ass ou touchante. Donner les clés à de vrais bons acteurs, ça aide, et ça aussi Marvel l’avait un peu oublié ces derniers temps… L’équipe de vrais/faux bad guys qu’elle forme avec Bucky, Taskmaster, Walker et the Red Gardian fonctionne vraiment bien. Il se crée une émulation entre eux, les punchlines ne sont pas forcées et l’esprit de troupe qui finit par les unir malgré eux ne paraît pas artificiel. Le petit nouveau, Bob/Sentry est quant à lui plutôt bien introduit et campé avec nuances par Lewis Pullman. L’antagonisme incarné par la comtesse Valentina peut compter sur l’humour piquant de Julia Louis Dreyfus pour éviter d’en faire une méchante caricaturale.
D’un point de vue formel, Thunderbots est plus ancré dans le réel que les dernières productions maison et ne se trouve pas pénalisé par des effets numériques catastrophiques et bâclés comme c’était trop souvent le cas récemment. La « nouvelle » bataille de New York est modeste certes, mais constitue malgré tout un joli moment de bravoure. La mise en scène est globalement maitrisée, avec des scènes d’action et de baston très réussies et un parti pris intéressant pour les passages plus oniriques de la dernière partie (ceci dit vite expédiée). Même les scènes post-génériques sont intéressantes.
Après le retour plutôt réussi de Daredevil en série, il semblerait que Marvel se remette à viser à peu près juste. De bon augure avant le très attendu 4 Fantastiques et les prochains films Avengers.

Synopsis : Marvel Studios rassemble une équipe de anti-héros peu conventionnelle : Yelena Belova, Bucky Barnes, Red Guardian, Le Fantôme, Taskmaster et John Walker. Tombés dans un piège redoutable tendu par Valentina Allegra de Fontaine, ces laissés pour compte complètement désabusés doivent participer à une mission à haut risque qui les forcera à se confronter aux recoins les plus sombres de leur passé. Ce groupe dysfonctionnel se déchirera-t-il ou trouvera-t-il sa rédemption en s’unissant avant qu’il ne soit trop tard ?