Conclave

Pourquoi voir Conclave ?
Aujourd'hui en ce Lundi de Pâques, le Vatican a annoncé la mort du pape François à l'âge de 88 ans, surnommé l’archevêque des pauvres en Argentine, dans son pays d’origine, Jorge Mario Bergoglio n’aura eu de cesse de donner la priorité aux exclus.
Pour rendre hommage à cette homme qui a œuvré pour une Église sobre et a été à l’origine de nombreuses réformes au Vatican, revenons ensemble sur un film de circonstance, Conclave de Edward Berger.
Avant de s'intéresser au film de Edward Berger, revenons sur le titre du métrage, un conclave est souvent associé au monde catholique, pour l'Église, un conclave est un lieu où sont enfermés les cardinaux après la mort du pape afin de désigner le nouveau chef de l'Église catholique, c'est dans cette ambiance que nous plonge directement le cinéaste de À l'Ouest, rien de nouveau (Im Westen nichts Neues), dès l'ouverture du film le spectateur suit le cardinal Thomas Lawrence (Ralph Fiennes) qui se rend auprès du souverain pontife qui vient de mourir.
C'est au cardinal Thomas Lawrence qu'il incombe d'organiser et de diriger le conclave pour élire un nouveau souverain pontife, dans l'enceinte du Vatican, les cardinaux isolés se confrontent à des rivalités, entre alliances fragiles et luttes de pouvoir, des révélations explosives vont menacer l'Église.
Présenté au Festival international du film de Toronto 2024, Conclave est l'adaptation du roman éponyme de l'écrivain et journaliste britannique Robert Harris (Pompéi, Munich), après avoir réalisé À l'ouest, rien de nouveau, film ayant remporté pas moins de sept BAFTA et quatre Oscars dont Meilleur film international et Meilleure photographie, le cinéaste allemand revient avec un thriller politico-religieux qui nous plonge dans les plus hautes sphères du Vatican.
Classé comme l'un des dix meilleurs films de 2024 selon le National Board of Review et l’American Film Institute, Conclave n'est pas qu'un simple film sur l'élection du nouveau pape, on pourrait penser qu'au seins du Vatican, règne une ambiance paisible où tout n'est qu'amour et paix, il n'en est rien, les humains restent des humains, le pouvoir fait tourner les têtes, les cardinaux ne font pas exception.
C'est donc vers le thriller politique que se tourne Edward Berger, un choix très intéressant pour comprendre la mécanique qui se cache derrière l'élection d'un cardinal qui sera ni plus ni moins que le chef des catholiques du monde entier.
L'élection du nouveau pape devient une métaphore des luttes de pouvoir universelles, présidents, hauts dirigeants, ou toutes autres personnes éluent à un poste impliquant pouvoir et responsabilités, tous convoitent le pouvoir, pouvoir qui devrait logiquement aller à ceux qui n'en veulent pas pour être bien sur que se pouvoir soit utilisé pour le bien de tous et pas uniquement pour une poigné d'individus.
Pour Conclave, le cinéaste a fait appel à un casting cinq étoiles, Ralph Fiennes (La Liste de Schindler, The Grand Budapest Hotel) qui interprète le rôle du cardinal Thomas Lawrence, livre une performance impeccable, performance qui lui vaudra d'être nommé pour l'Oscar et le BAFTA du Meilleur acteur.
L'éternel Lord Voldemort dans la saga Harry Potter incarne ici un homme rongé par le doute, il transmet aux spectateurs les dilemmes moraux auquel son personnages est confronté, Ralph Fiennes livre ici l'une des meilleures performances de sa riche carrière, le reste du casting n’est pas en reste, on retrouve Stanley Tucci (Les Sentiers de la perdition, Spotlight) qui interprète le cardinal Bellini, avec son jeu subtile il incarne un homme un progressiste désabusé, en ce qui concerne John Lithgow (Le Monde selon Garp, L'Esprit de Caïn), il endosse le rôle du conservateur Tremblay, un rôle plein d'ambiguïté.
On retrouve également Isabella Rossellini en sœur Agnès, l'actrice de Blue Velvet et Sailor et Lula, impose sa présence dans les rares scènes où elle apparait, le casting est complété par Lucian Msamati (L'Enquete, L'Art du mensonge), Sergio Castellitto (Va savoir, Le Sourire de ma mère), Carlos Diehz (The Vegan Vampire, It Gets Dark Too Early), Brían F. O'Byrne (Million Dollar Baby, 7 h 58 ce samedi-là), Merab Ninidze (Nowhere in Africa, Un espion ordinaire) et Rony Kramer (Pourquoi tu pleures ?, Reste un peu).
De nombreux thèmes sont abordés dans Conclave, quête du pouvoir, ambition personnelle, corruption, tensions entre progressistes et conservateurs, des thèmes dignes d'une élection présidentielle, Edward Berger livre avec Conclave un véritable thriller politique les intrigues s’enchaînent avec fluidité, complots, trahisons, révélations et jeux d’alliances tiennent le spectateur en haleine jusqu'au dénouement final, dénouement qui a fait couler beaucoup d'encre.
Le final de Conclave est sans doute le point le plus clivant du film, sans révéler trop de détails pour ne pas gâcher le visionnage, disons que la révélation finale a divisé, certains y verront un choix audacieux et moderne pour l'Église, d'autres y verront une provocation, quoi qu'il en soit, la fin de Conclave ne laissera personne indifférant.
Malgré sa fin qui divisera, Conclave reste un thriller rondement mené, porté par un Ralph Fiennes au sommet de son art, qui déambule dans un univers rarement exploré au cinéma, ce huis clos magistral confirme le talent de son réalisateur après l’époustouflant À l’Ouest, Rien de Nouveau.

Un huis clos haletant

Conclave

Synopsis :

Le cardinal Thomas Lawrence se rend auprès du souverain pontife qui vient de mourir, c'est à lui qu'il incombe d'organiser et de diriger le conclave pour élire un nouveau souverain pontife, dans l'enceinte du Vatican, les cardinaux isolés se confrontent à des rivalités, entre alliances fragiles et luttes de pouvoir, des révélations explosives vont menacer l'Église.

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Anecdotes :

Le film a été tourné à Rome et également dans les studios de Cinecittà.

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Avec un budget estimé à 20 000 000 $, le film a rapporté près de 116 000 000 $.

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La costumière Lisy Christl n'était pas convaincue par les robes rouges que portent actuellement les cardinaux, les jugeant trop ternes, elle a opté pour un rouge utilisé dans les vêtements du XVIIe siècle, beaucoup plus vif.

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Le film a reçu cinq BAFTA, celui de Meilleur film, Meilleur film britannique, Meilleur scénario adapté, Meilleur montage.

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Synopsis :

Anecdotes :

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