Comme un Oiseau sur la Branche (1990) de John Badham

Ce projet produit par Rob Cohen, producteur de "Les Sorcières d'Eastwick" (1987) de George Miller ou "Running Man" (1987) de Paul Michael Glaser avant de devenir réalisateur entre autre de "Daylight" (1996) ou "Fast and Furious" (2001), devait à l'origine être pour le couple à la ville Kurt Russell et Goldie Hawn, mais le planning s'est embouteillé, Russell étant en tournage au même moment sur "Tango et Cash" (1989) de Andrei Kontchalovski. L'acteur a alors suggéré un certain Mel Gibson pour le remplacer avec qui il s'était bien entendu sur "Tequila Sunrise" (1988) de Robert Towne. Ainsi la production a pu être sauvé avec à la barre John Badham connu pour "La Fièvre du Samedi Soir" (1977), "Dracula" (1979) et "WarGames" (1983). Le scénario est écrit par deux méconnus, Louis Venosta qui a écrit auparavant "Le Dernier Dragon" (1985) de Michael Shultz, et Eric Lerner producteur de la comédie "Toubib malgré Lui" (1987) de Michael Apted pour son premier essai à l'écriture avant de passer à la télévision. Et pour finir, le scénario sera finalisé par David Seltzer scénariste de "La Malédiction" (1976) de Richard Donner ou "Traquée" (1987) de Ridley Scott avant de passer à son tour à la réalisation avec "Une Lueur dans la Nuit" (1992)... Rick est garagiste, mais un jour, une cliente le reconnaît et doit fuir, en effet il est sous protection du FBI. Mais la cliente s'avère être Marianne son grand amour qu'il avait dû laisser au pied de l'autel pour vivre dans le secret d'une nouvelle identité. Après une tentative d'assassinat Rick est sauvée par Marianne qui se retrouve par la force des choses dans la même galère, surtout quand le FBI semble avoir perdu le dossier de Rick... 

Rick est donc incarné par Mel Gibson star alors au sommet après la trilogie "Mad Max" (1979-1985) de George Miller et encore sur la franchise "L'Arme Fatale" (1987-1998) de Richard Donner, tandis que sa Marianne est jouée comme prévue par Goldie Hawn vue dans "Sugarland Express" (1974) de Steven Spielberg ou "Drôle d'Embrouille" (1978) de Colin Higgins mais qui est déjà un peu sur le déclin malgré "La Mort vous va si Bien" (1992) de Robert Zemeckis ou "Tout le Monde dit I love You" (1996) de Woody Allen. Les grands méchants sont joués par David Carradine qui a marqué les années 70 avec "Bertha Boxcar" (1972) et "Mean Streets" (1973) tous deux de Martin Scorcese ou "La Course à la Mort de l'an 2000" (1975) de Paul Bartel sans compter son remake (2008) de Paul W.S. Anderson mais on se souviendra surtout de son grand retour dans le dyptique "Kill Bill" (2003-2004) de Quentin Tarantino, puis Bill Duke remarqué auprès de Arnold Schwarzenegger dans "Commando" (1985) de Mark L. Lester et surtout "Predator" (1987) de John McTiernan, puis retrouvera plus tard Mel Gibson dans "Payback" (1999) de Brian Helgeland, puis dans "X-Men : l'Affrontement Final" (2006) de Brett Ratner retrouvera son partenaire John Pyper-Ferguson aperçu par exemple dans "Impitoyable" (1992) de et avec Clint Eastwood ou "Drive" (2009° de Nicolas Winding Refn. Citons encore Stephen Tobolowski remarqué dans "La Folle Histoire de l'Espace" (1987) de Mal Brooks et "Mississippi Burning" (1988) de Alan Parker puis vu ensuite dans "Thelma et Louise" (1991) de Ridley Scoot et "Basic Instinct" (1992) de Paul Verhoeven, Jeff Corey vétéran vu auparavant dans quelques chefs d'oeuvres comme "Les Tueurs" (1946) de Robert Siodmak, "Le Kid de Cincinnati" (1965) de Norman Jewison, "L'Etrangleur de Boston" (1968) de Richard Fleischer ou "Butch Cassidy et le Kid" (1969) de George Roy Hill, puis enfin n'oublions pas Joan Severance surtout connue comme playmate entre 1990 et 2004 déjà aperçue aux côtés de Mel Gibson dans "L'Arme Fatale" (1987)... Voilà un film qui entre dans une décennie avec un cahier des charges typique du genre et surtout encore ancré dans les années 80. Un couple haut en couleur, une pincée d'amour vache, des méchants très méchants, un suspense, et surtout tout ce qu'il faut pur que l'aventure fasse voyage effréné en traversant une partie des Etats-Unis par tous les moyens par eau, terre ou mer et quelques passages plus ou moins incongrus pour faire rire... ou pas ! 

On pense évidemment à la fuite de l'hôtel, un retour dans un salon de coiffure qui réunit tous les clichés, le ranch devenu clinique vétérinaire et son grand final dans un zoo. Des passages qui rythment un récit qui tient surtout grâce au duo Hawn-Gibson qui fonctionne parfaitement même si on a l'impression que c'est l'inspecteur Riggs de "L'Arme Fatale" qui raconterait un passé récent, tandis qu'on ne dit pas non au côté sexy complètement assumé de Marianne/Hawn. Le vrai soucis vient du rythme pourtant, entre ces passages pré-cités il y a des intermèdes intimes ennuyeux et ennuyant, trop long et qui casse la fluidité d'un récit qui fonctionne bien autrement. Au final c'est la complicité du couple qui sauve le film dans ce qui reste une honnête comédie policière. 

Note :    

Comme Oiseau Branche (1990) John BadhamComme Oiseau Branche (1990) John Badham

13/20