ALEX HUGO (Critique Episode La vallée des vautours)

ALEX HUGO (Critique Episode vallée vautours)

ALEX HUGO (Critique Episode vallée vautours)

Sur les hauteurs de Lusagne, dans un endroit très isolé, a eu lieu un véritable massacre. Les deux victimes, tuées à bout portant dans leur voiture, sont anglaises ;un randonneur qui a eu la malchance de se trouver là, au mauvais endroit et au mauvais moment, a également été abattu froidement. Deux des victimes étant britanniques, Alex va devoir accueillir Brian Davies, Chief Inspector à la National Crime Agency, envoyé sur place par la Justice britannique. Alors que la cohabitation s'installe peu à peu et que Leblanc révise son anglais, Alex envisage une nouvelle hypothèse : et si la cible du tueur n'était pas le couple ? Une hypothèse qui l'entraînera jusqu'à un duel en haut d'une périlleuse via ferrata.

C'est visiblement avec un plaisir sans mélange que Samuel Le Bihan retrouve sac à dos et chaussures de rando pour cette dixième saison, qui commence avec un guest de choix : Charlie Anson, que l'on a pu voir dans Donwton Abbey, Doctor Who, Peaky Blinders ou plus récemment Mort sur le Nil de Kenneth Branagh... oui, rien que ça ! Et c'est avec un flegme tout britannique qu'il donne la réplique au cow-boy de Lusagne : il y a longtemps que l'on n'avait pas vu ce cher Alex de si belle humeur !

Depuis le départ du pilier Angelo ( Lionnel Astier), les rôles sont un peu redistribués, les interactions repensées. Tony Leblanc ( Fabien Baïardi) occupe davantage d'espace, tandis que Renart ( Mikaël Fitoussi ) s'offre de plus en plus de séjours à la montagne depuis son sevrage. Unis autour d' Alex Hugo ( Samuel Le Bihan), ils forment tous trois un trio efficace, qui a su trouver sa dynamique au fil des épisodes de la précédente saison. Une dynamique toujours sur le fil, entre amitié sincère et petites guerres d'égo, mais cimentée par une confiance absolue et quelque chose d'élémentaire, de brut et d'authentique : le simple plaisir d'être ensemble. Ramenés à l'essentiel dans le creuset encore sauvage des environs de Lusagne, ces hommes conjuguent leur métier au présent simple, la vocation avant tout. Et tant pis si la ville continue d'étendre les racines du mal jusqu'aux sommets : les gars de la rurale veillent.

Cette fois, c'est l'Angleterre qui débarque à Lusagne, sous les traits d'un inspecteur un peu crispant, but so class ! L'occasion pour toute l'équipe de s'essayer (avec les honneurs) à la langue de Shakespeare, tandis que Charlie Anson confond par sa maîtrise impeccable de celle de Molière. Damn it ! Galvanisé par ce side-kick un peu border aussi insupportable que sympathique, le flic de la rurale retrouve un peu du feu qui l'habitait sans doute à Marseille, et se lance avec détermination dans la résolution d'un triple homicide plus que troublant. Les indices pullulent, se recoupent, et les hypothèses se précisent... le tout, en comptant les points bien sûr ! On sent Alex Hugo plus que jamais en phase avec son environnement, et avec lui-même, plus que jamais serein... mais toujours prêt à en découdre. Après tout, il est désormais le gardien d'un petit bout de paradis que tant viennent assiéger de leurs méfaits.

On a été à peine assez convaincus par l'éminence grise derrière ce drame singulier (par le personnage, pas par l'interprète), mais stupéfaits de constater à quel point la série est perpétuellement en prise directe avec l'actualité, alors que l'IVG vient tout juste d'être inscrite dans la Constitution. Toujours en retrait sur la forme, mais au premier plan sur le fond, le charme de la série opère comme aux premiers jours, et l'on a hâte de découvrir ce que nous réserve la saison 10 après les jolies surprises de cet épisode de lancement écrit par Jean-Luc Estèbe et réalisé par Sylvie Ayme, dans lequel on a eu le plaisir de voir également Stéphane Rideau, Lily Nambininsoa, Nicolas Vaude et Leeloo Eyme.

Place your bets ! Qui remportera ce match amical franco-anglais ? Soyez au rendez-vous ce mardi 12 mars à 21h10 pour le découvrir (ou en Replay sur FranceTV).

Crédits: France 3