Badland Hunters

Par Crazyduck @Crazy_Critics

Badland Hunters

Copyright Cha Min-jung/Netflix


Pourquoi voir Badland Hunters ?
Depuis plusieurs années le pays du matin calme nous propose des productions de grandes qualités, Memories of Murder, Parasites, Old Boy, The Host, The Chaser, The Murderer, l'impressionnant The Strangers et le très beau Okja, diffusé sur Netflix.
La Corée du sud est désormais une valeur sûre en ce qui concerne le septième art, longtemps uniquement connu des amateurs de culture asiatique et de films venus de tous horizons, le cinéma coréen est devenu beaucoup plus accessible au grand public grâce notamment au plateformes de vidéo à la demande, Netflix en tête.
La plateforme américaine est l'un des éléments déclencheur de l'explosion de la visibilité du cinéma coréen, l'autre élément est bien entendu la grande qualité de certains métrages, on peut citer J'ai rencontré le diable, Mademoiselle, Mother Decision to Leave ou encore Dernier train pour Busan.
Avec le spectaculaire Dernier train pour Busan, Yeon Sang-ho dépoussière le genre du film de zombie en livrant un film rythmé de bout en bout qui n'oublie pas de critiquer le gouvernement, les médias et la société sud-coréenne.
Dans son film Yeon Sang-ho nous montre le véritable visage d'un être humain face à une situation de crise, certains sont héroïques et d'autres beaucoup moins, énorme succès en Corée du sud avec plus de 11 000 000 d’entrées, Dernier train pour Busan relance le genre horrifique dans le cinéma coréen, appelé également K-Horror.
Les films de zombies ont conquis le cœur du public coréen, une demande qui a vu des films comme Rampant (2018), The Cursed : le film, Projet Wolf Hunting, The Odd Family : Zombie On Sale, la série Kingdom, Peninsula, la suite de Dernier train pour Busan, ainsi que #Alive.
Le film zombiesque du cinéaste Cho Il-hyeong, n'a pas connu le succès de Dernier train pour Busan mais a tout de même réunit plus de 2 000 000 de spectateurs coréens, un beau score surtout lorsqu'on sait que la sortie du film de Cho Il-hyeong a été repoussée à cause de la pandémie de Covid-19.
En ce début d'année 2024, la plateforme Netflix nous propose de plonger dans un monde qui s'est effondré et où un chercheur joue aux apprentis sorciers sur ses compatriotes.
Badland Hunters est l'occasion pour Heo Myeong Haeng de passer derrière la caméra, coordinateur des cascades sur Le bon, la brute et le cinglé ou encore New World, Heo Myeong Haeng retrouve l'indestructible Ma Dong-Seok (Dernier train pour Busan, The Roundup), les deux hommes collaborons de nouveau ensemble pour le quatrième volet de The Roundup, intitulé The Roundup: Punishment.
Mettre dans un même film, un cinéaste qui a une grande expérience des cascades et un acteur qui adore distribuer des bourre-pifs à la pelle, c'est l'assurance d'avoir un film riche en action et en plaisir régressif.
Badland Hunters nous plonge après un tremblement de terre qui a dévasté la Corée, transformant le pays en un territoire hostile, un territoire où deux chasseurs partent en mission de sauvetage pour libérer des habitants aux griffes d'un chercheur devenu totalement fou.
Badland Hunters est officiellement la suite de se déroule Concrete Utopia de Eom Tae-hwa, un film pas encore sorti dans nos contrées mais a été un véritable succès en Corée du Sud, néanmoins aucun besoin de voir Concrete Utopia pour apprécier Badland Hunters, les deux n'ont d'ailleurs pas grand chose en commun.
Le scénario a un véritable potentiel avec ce monde post-apocalyptique composé de soldats mutants et de savants fous, on peut également voir une société qui s'est métamorphosée mais on n'aperçoit ici que la surface.
Le film ne va jamais montrer en profondeur le fonctionnement de cette société, l'objectif du film n'est pas là, le cinéaste veut livrer un film post-apocalyptique mélangeant action brute, petite touche d'humour et un soupçon d'horreur.
Badland Hunters n'est certainement pas le film coréen qui restera gravé dans les mémoires, néanmoins le tout est relativement bien exécuté, les scènes d'action sont très bien chorégraphiées et efficaces, il s'agit à n'en pas douter du véritable point fort du film.
Le film joue la carte de l'action brute de décoffrage et d'une violence débridée, les têtes volent et l'hémoglobine coule à flot, un divertissement qui assume totalement son côté fun, le tout aidé par un Ma Dong-Seok toujours en grande forme, le comédien de la désormais franchise Roundup, est comme un poisson dans l'eau, il fait ici ce qu'il fait le mieux, cogner à tire-larigot le tout saupoudré d'un humour ravageur.
L'acteur qui adore distribuer des baignes par paquet de douze est aidé par Lee Jun-young (Brave Citizen, Mask Girl) pour le côté humouristique et Jang Young-nam (Project Wolf Hunting, Ça tourne à Séoul !) pour le côté action virevoltante, on retrouve également Roh Jeong-Eui (The Phone, Phantom Detective) et Lee Hee-joon (The Unjust, The Drug King).
Badland Hunters n'est pas sans défauts, certains effets visuels ce voient comme le nez au milieu de la figure mais difficile dans tenir rigueur au film tant il assume son côté régressif et d'un Ma Dong-Seok qui possède toujours un capital sympathie indéniable.
Un divertissement d'action fun