Séries | COEURS NOIRS S01 – 15,5/20 | SAMBRE – 15/20 | THE CROWN S06 – 12/20

Séries COEURS NOIRS 15,5/20 SAMBRE 15/20 CROWN 12/20

COEURS NOIRS S01 (Prime Video)- 15,5/20

Cœurs Noirs nous plonge dans le quotidien sous tension d’un commando des forces spéciales françaises en Irak après les attentats de 2015, à la recherche de combattants Français de Daesh
Même si on sent qu’elle n’a pas des moyens colossaux, la série compense par une réalisation maline et terriblement efficace. Entre scènes d’action littéralement suffocantes et superbes plans du désert, Cœurs noirs alterne temps forts et respirations. Les missions sont haletantes, la menace permanente, d’autant plus qu’on s’attache à des personnages qu’on sait en sursis.
Cette première saison se termine sur un excellent cliffhanger qui donne envie d’enchainer sur la deuxième. C’est toujours bon signe.
SAMBRE (FranceTV) – 15/20

Série policière captivante sur la traque d’un violeur en série ayant échappé pendant plus de 20 ans à la justice, Sambre surprend positivement tout d’abord par sa structure narrative. On sait dès le départ qui est le violeur, ce qui permet à la série de braquer les projecteurs sur ceux et celles qui l’ont poursuivi. Chaque épisode se concentre sur un personnage différent, qu’on reverra ou non par la suite. C’est un procédé très efficace pour susciter frustration et colère en observant comment le criminel a réussi à s’en sortir pendant si longtemps, par hasard, malchance ou incompétence des autorités. C’est aussi particulièrement odieux de voir le peu de cas qu’il était fait de la paroles des victimes.
Bien filmé, bien réalisé, très bien interprété (mention à Julien Frison fil rouge de la série en inspecteur ayant suivi toute l’affaire, à Olivier Gourmet et Alix Poison), Sambre se place dans le top des meilleures fictions françaises.
THE CROWN S06 (Netflix) – 12/20

La première partie de cette ultime saison est principalement centrée sur Lady Di, forcément, et les derniers mois de sa vie partagés avec Dodi Al-Fayed . Moins politique, plus soap, globalement moins intéressante mais plus juicy, ces premiers épisodes sont malgré tout porté par la toujours aussi troublante ressemblance de Elizabeth Debicki avec la Princesse de Galles. Le saut dans le temps après son accident est très préjudiciable à la série. Le focus est porté sur William, son deuil, sa rencontre avec Kate… quel ennui ! Encore moins passionnant qu’un téléfilm Lifetime. Heureusement, les deux derniers épisodes remettent Elizabeth II sur le devant de la scène, nous rappelant quelle grande série fut The Crown, et donnant (enfin) la pleine mesure du jeu de Imelda Staunton.
Malgré cette dernière saison en-deçà dans ce qu’elle a à raconter, The Crown restera le joyau de Netflix, impressionnant de sa reconstitution historique et à la direction artistique parmi ce qui s’est fait de mieux dans le monde des séries TV.