Thanksgiving : la Semaine de l'Horreur (2023) de Eli Roth

Nouveau film de Eli Roth après son dernier en date "La Prophétie de l'Horloge" (2018), et poursuit pour changer dans le genre horrifique dont il demeure l'un des spécialistes depuis "Cabin Fever" (2002) et après avoir confirmé avec des films cultes comme "Hostel" (2005), "The Green Inferno" (2013) ou plus gentiment avec "Knock Knock" (2015). Pour ce nouveau projet le cinéaste (et/ou scénariste-acteur chez ses potes Robert Rodriguez et Tarantino) adapte en fait un de ses courts métrages, "Thanksgiving" (2007) qui avait été intégré dans les fausses bandes-annonces incluses dans "Double Feature : Grindhouse" qu'on pouvait voir dans les excellents "Planète Terreur" (2007) de Robert Rodriguez et "Boulevard de la Mort" (2007) de Quentin Tarantino. Eli Roth retrouve pour ce film Jeff Rendell acteur sur "Cabin Fever" (2002) et surtout co-scénariste déjà du court éponyme original. Le film est interdit au moins de 17 ans non accompagnés aux Etats-Unis, seulement aux moins de 12 ans en France... 

Un an après un Black Friday qui a viré au chaos sanglant, un mystérieux tueur revient lors de la fête de Thanksgiving à Plymouth, berceau de la célèbre fête. Alors que les habitants sont éliminés les uns après les autres, que la peur hante la ville il apparaît que le tueur n'agit pas de façon aléatoire... Le rôle principal est tenue par une inconnue, Nell Verlaque vue dans la série TV "Big Shot" (2021-2022), sa meilleure amie est jouée par Addison Rae tiktokeuse parmi les plus suivis au niveau mondial aperçu dans le film "Il est Trop Bien" (2021) de Mark Waters. Parmi les jeunes citons Jalen Thomas Brooks remaqrué dans la série Tv "Walker" (2021), Tomaso Sanelli vu dans la série TV "Detention Adventure" (2019-2022), puis Milo Manheim vedette Disney pour les émissions TV "Zombies" (2018-2023). Citons ensuite le shérif incarné par Patrick Dempsey star de la télévision surtout mais vu tout de même sur grand écran notamment dans le dyptique "Il était une Fois" (2007-2022), ou dans "Transformers 3 : la Face cachée de la Lune" (2011) de Michael Bay et "Bridget Jones Baby" (2016) de Sharon Maguire, Gina Gershon star de films aussi divers que "Showgirls" (1995) de Paul Verhoeven, "Killer Joe" (2012) de William Friedkin ou "Rifkin's Festival" (2020) de Woody Allen, puis Rick Hoffman qui retrouve Eli Roth après "Hostel" (2005) et vu depuis dans "Smiley Face" (2007) de Gregg Araki ou "Les Condamnés" (2007) de Scott Wipper, Ty Olsson vu entre autre dans "Mortelle Saint-Valentin" (2001) de Jamie Blanks, "Twilight 4 et 5" (2011-2012) de Bill Condon ou "Godzilla" (2014) de Gareth Edwards, puis enfin Karen Cliche apparue dans "Riders" (2002) de Gérard Pirès ou "Saw 6" (2009) de Kevin Greutert... La première partie est hallucinante, 10mn où ce qui fait le plus peur n'est pas un croque-mitaine mais une foule de citoyens décérébrés dans un événement qui devient aussi effrayant qu'hallucinant. Une ouverture dingue qui frôle le surréalisme (mais pas tant que ça au vu de faits réels !) mais qui frappe par son message clair et des effets visuels violents hyperréalistes.

Ensuite, soudain et assez brusquement on part dans un teen movie à la façon de la saga "Scream" (1996 -2023), un canevas éculé qu'on connaît tous bien où une bande d'ados tente de garder leur amitié intacte malgré les suspicions et les doutes tandis que le spectateur essaie de deviner qui est ou sont les coupables. Le scénario est donc un peu faineant, comme l'est un peu la mise en scène dans un récit où seules les scènes de meurtres sortent du lot de façon assez aléatoires. Du premier meurtre un peu too much dont l'issue aurait sa place dans "Scary Movie" (2000) de Keenen Ivory Wayans au passage hyper efficace et gore (un bateau se doit de rester à l'eau !) du défilé, les morts sont souvent originaux mais on oscille trop entre le meurtre nanardesque ou parodique et le meurtre gore digne d'un thriller pur. On sent l'hésitation entre deux sous-genres qui rend le film un chouïa bancal. Finalement, Eli Roth signe un slasher hyper classique dont la meilleur scène reste celle qui ouvre le film, sans compter tout de même 2-3 séquences sanglantes du meilleur effet. 

Note :                 

Thanksgiving Semaine l'Horreur (2023) RothThanksgiving Semaine l'Horreur (2023) Roth

12/20