Merlin l'Enchanteur

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures


Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures


Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures


Pourquoi voir Merlin l'Enchanteur ?
Après le succès de La Belle et le Clochard, le studio aux grandes oreilles décide de s'attaquer en 1959 à l'adaptation d'un conte populaire, celui de La Belle au bois dormant, adapter de nouveau un conte pour enfant est un espoir pour le studio Disney de renouer avec le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains et Cendrillon, Walt Disney n'a pas lésiné sur les moyens puisque le budget du film est estimé à 6 000 000 $, contre un peu moins de 3 000 000 $ pour Cendrillon.
La Belle au bois dormant dispose du plus gros budget pour un long métrage d'animation Disney mais dispose également d'une technologie de pointe, malgré tous les moyens mis en œuvre et des qualités techniques indéniable, La Belle au bois dormant est un échec commercial.
Les temps sont durs pour le studio, ces échecs à répétition sur des films ambitieux et techniquement irréprochable sont frustrants pour les équipes techniques qui cherchent toujours à ce dépasser, l'échec commercial de La Belle au bois dormant, un film qui a couté 6 000 000 $, était inimaginable pour Walt Disney.
Devant cette échec, Walt Disney décide de sortir un long métrage d'animation tous les deux ans pour ne pas lasser le public, c'est donc en 1963 que sort sur les écrans un long métrage de nouveau réalisé par Clyde Geronimi, Les 101 Dalmatiens.
Clyde Geronimi, assisté de Hamilton Luske et Wolfgang Reitherman, réalise un film plus proche du public, une histoire contemporaine qui s'éloigne des contes de fées pour plonger les spectateurs dans la belle ville de Londres.
Le 17ème classique d'animation des studios Disney abandonne les conte de fées et autres princesses pour se diriger vers une histoire contemporaine mais également vers un style graphique moins poussé, un choix qui n'a pas déplus au public, le film a remboursé son budget de 4 000 000 $ et a fait renaitre l'espoir au sein des studios.
Deux ans après la sortie des 101 Dalmatiens, les studios Disney décident d'adapter L'Épée dans la pierre de l'écrivain britannique Terence Hanbury White, sorti en 1938, L'Épée dans la pierre s'inspire librement du célèbre magicien Merlin, tout comme l'adaptation Disney qui a pour titre Merlin l'Enchanteur.
Né en 1906 à Bombay, en Inde, Terence Hanbury White était un étudiant émérite à l'université de Cambridge, représentant emblématique du genre littéraire de la fantasy au XXème siècle, l'écrivain alors âgé d'une trentaine d'années décide de s'installer en Irlande, loin du tumulte du monde.
Terence Hanbury White est connu pour son roman, L'Épée dans la pierre (The Sword in the Stone) mais également ses quatre autres romans consacrés à La Quête du Roi Arthur (The Once and Future King), La Sorcière de la forêt ((The Witch of the Wood), Le Chevalier mal adoubé (The Ill-made Knight), La Chandelle dans le vent (The Candle in the Wind) et Le Livre de Merlin (The Book of Merlyn).
Walt Disney achète les droits d'adaptation du roman L'Épée dans la pierre en 1939, soit tout juste un an après la publication du livre de Terence Hanbury White, les nombreux autres projets ont repoussés la sortie de cette adaptation, néanmoins Merlin l'Enchanteur n'arrive pas au meilleur moment, le studio aux grandes oreilles est obligé de réduire les couts de ses longs métrages d'animation.
Couteux et longs à produire, les longs métrages d'animation n'ont plus le vent en poupe, les films live de Disney sont beaucoup plus rentables et plaisent au public, malgré cela, Walt Disney est convaincu que l'animation est la clef de voute du Studio et qu'il est de son devoir de continuer dans cette voie.
Walt Disney accepte tout de même de faire une concession, choisir entre deux projet, celui de Merlin l'Enchanteur ou bien Chantecler, son choix se porte sur Merlin l'Enchanteur, un choix logique car moins couteux à produire et plus accessible.
Dernier long-métrage d'animation sorti du vivant de Walt Disney, Merlin l’enchanteur ne possède pas la même aura que les autres classiques Disney, néanmoins le film de Wolfgang Reitherman possède des qualité indéniables, le métrage laisse une grande place à l'humour, le personnage de Merlin n'est pas étranger à cette avalanche de gags.
La légende arthurienne est ici revisitée avec une bonne dose d'humour, un choix qui compense un style visuel moins riche qu'à l'accoutumé, le budget du film étant moindre en raison de l’échec commercial de La Belle au bois dormant.
Merlin l'Enchanteur possède son identité propre et reste un divertissement qui se regarde aujourd'hui encore avec un plaisir non dissimulé, le film de Wolfgang Reitherman a toute sa place parmi les classiques Disney.

Un classique

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures

Synopsis :

L'Angleterre est plongée dans une atmosphère sombre, à Londres se trouve une épée scellée dans une enclume, celui qui pourra la retirer deviendra roi et rétablira la lumière dans tout le pays.

Non loin de cette épée se trouve un jeune orphelin, Arthur, dit le moustique, il travaille pour le compte de Sire Hector, pendant 'ne partie de chasse il se retrouve dans la cabane de Merlin l'enchanteur, qui décide d'en faire son disciple.

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures


Anecdotes :


La musque du film a été composée par George Bruns (La Belle au bois dormant, Les 101 Dalmatiens).

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures


La musique du film a été nommée pour l'Oscar de la meilleure musique de film lors de la 36ème cérémonie des Oscars.

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures


Le scénario est signé par Bill Peet (Pinocchio, Peter Pan) d'après L'Épée dans la pierre de Terence Hanbury White.

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures

En 1982, la BBC a adapté L'Épée dans la pierre sous la forme d'un conte radiophonique.

Merlin l'Enchanteur

© 1963 Walt Disney Pictures