Cujo (1983) de Lewis Teague

Ce projet est le 4ème roman adapté du célèbre romancier après les films "Carrie au Bal du Diable" (1976) de Brian De Palma, "Shining" (1980) de Stanley Kubrick et "Creepshow" (1982) de George A. Romero, mais le romancier est alors très demandé puisqu'à la même époque sortent les films "Dead Zone" (1983) de David Cronenberg et "Christine" (1983) de John Carpenter. Ce nouveau film est donc l'adaptation du le roman éponyme (1981) de Stephen King (ses meilleurs films adaptés ici !), et c'est ce dernier qui a choisi le réalisateur Lewis Teague, cinéaste méconnu alors dont il a pourtant aimé son travail sur "L'Incroyable Alligator" (1980). Le réalisateur signera plus tard "Le Diamant du Nil" (1985) et "Navy Seals : les Meilleurs" (1990). Le scénario est co-signé de Don Carlos Dunaway scénariste de "Le Coriace" (1972) de Francesco Prosperi, et Lauren Currier scénariste de "Petulia" (1968) de Richard Lester, deux auteurs essentiellement à l'oeuvre à la télévision, mais notons aussi la collaboration non créditée de Stephen King lui-même qui a par ailleurs accepté et modifié la fin de son livre pour le film. Le film est un joli succès puisqu'il amasse plus de 21 millions de dollars au box-office nord-américain, soit autant que "Dead Zone" (1983) ou "Christine" (1983), mais avec un budget deux fois inférieur de 5 millions de dollars. Malgré la dimension horrifique et la violence le film est interdit au moins de 12 ans à sa sortie en salles en France... Cujo, un saint-bernard est mordu par une chauve-souris enragée. Il retourne au sein de sa famille, les Camber dont le père violent est mécanicien. La famille Trenton a justement besoin de ses services pour une de leur voiture, le couple est alors en crise tandis que leur jeune fils fait des crises d'angoisse la nuit. Alors que madame Camber trouve un moyen de partir en vacances avec son fils, Cujo devient agressif jusqu'à tuer son maître et son meilleur ami. Juste après madame Trenton et son fils arrive pour déposer leur voiture à réparer..

Cujo (1983) de Lewis Teague

La famille Trenton est interprété par le tout jeune Danny Pintauro qui va connaître la gloire en étant le jeune Jonathan Bower dans la série TV culte "Madame est Servie" (1984-1992), son père est Daniel Hugh Kelly vu plus tard dans "Traquée" (1987) de Ridley Scott ou "Le Bon Fils" (1993) de Joseph Ruben mais c'est à la télévision qu'il connaît le succès avec la série TV "Le Juge et le Pilote" (1983-1986), son épouse est Dee Wallace un scream girl vue dans "la Colline a des Yeux" (1977) de Wes Craven, "E.T." (1982) de Steven Spielberg ou plus récemment dans "Halloween" (2007) et "The Lords of Salem" (2013) tous deux de Rob Zombie et qui retrouve après "Hurlements" (1981) de Joe Dante son amant du film et époux à la ville, son partenaire Christopher Stone qui reste une gueule récurrente aperçue dans la plupart des séries TV à succès des années 70-80. La famille Camber est composée du fils Billy Jaine qui jouait le rôle titre jeune de "Dar l'Invincible" (1982) de Don Coscarelli, la mère est Kaiulani Lee vue dans "La Vie Privée d'un Sénateur" (1979) de Jerry Schatzberg ou "Zelly and Me" (1988) de Tina Rathborne, puis le père mécanicien gueule bien connue du petit écran et du grand vu entre autre dans "King Kong" (1976) de John Guillermin, "Complot de Famille" (1976) de Alfred Hitchcock ou "Le Bison Blanc" (1977) de Jack Lee Thompson. Citons ensuite Arthur Rosenberg qui retrouve après "Bienvenue Mister Chance" (1979) de Hal Hashby l'actrice Sandy Ward vue dans "L'Odyssée du Hindenburg" (1975) de Robert Wise ou "The Rose" (1979) de Mark Rydell, et retrouve aussi après "Tremblement de Terre" (1974) de Mark Robson son partenaire Jerry Hardin vu notamment dans "1941" (1979) de Steven Spielberg, "Reds" (1981) de et avec Warren Beatty ou "Honkytonk Man" (1982) de et avec Clint Eastwood, puis enfin citons Robert Behling vu dans "L'Inspecteur ne Renonce Jamais" (1976) de James Fargo et "Dent pour Dent" (1981) de Steve Carver... Précisons que le Directeur Photo du film est Jan de Bont futur réalisateur de "Speed" (1994), "Twister" (1996) ou "Lara Croft : Tomb Raider, le Berceau de la Vie" (2003)... Le film s'ouvre sur une séquence qui annonce la couleur, qui nous présente Cujo le saint-bernard, et instaure un climax horrifique efficace. Mais ensuite on entre dans une sorte de drame social où on s'invite au sein de deux familles en crise. Une partie bien écrite et intéressante si ce n'est que c'est long puisqu'on attend évidemment que le film d'horreur débute vraiment.

Cujo (1983) de Lewis Teague

Il faut ainsi près de trois quart d'heure avant qu'on voit Cujo commencer à vriller, sur 1h30 de film c'est un peu longuet, mais c'est l'écueil qui plombe trop souvent les films du genre. On reste impressionner par les attaques du chien, le maquillage hyper réaliste au visuel repoussant ajoute à l'effroi, et la mise en scène de Lewis Teague qui permet une violence qui prend aux tripes. Les acteurs sont bons, même si le gosse irrite un chouïa il reste cohérent avec la situation aussi tragique qu'effrayante. Le film reste surtout efficace de part des détails qui n'en sont pas, comme l'effet visuel du chien qui s'enrage, la voiture qui résiste, la réaction des hommes face au "monstre". Et rappelons que Stephen King lui-même aime ce film, affirmant d'ailleurs que l'actrice Dee Wallace a réalisé "le meilleure interprétation" qu'il ait vu à l'écran d'un de ses personnages. On peut rester déçu par cette fin modifiée, celle du livre était plus audacieuse.

Note :                 

Cujo (1983) Lewis TeagueCujo (1983) Lewis Teague

12/20