Rocky IV

Un grand merci à Warner Home Entertainment France pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray 4k UHD du film « Rocky IV » de Sylvester Stallone.

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« Toi et moi on est venu au monde avec cette rage de tuer et ça ne s’évacue pas comme une radio »

Apollo Creed, ancien adversaire et dorénavant ami de Rocky Balboa, est tué sur le ring par le boxeur russe Ivan Drago. Se reprochant de n’avoir pu sauver son camarade à temps, Rocky va demander un combat contre Ivan Drago afin de le venger. Une confrontation qui se déroulera sur le sol russe.

« Un guerrier s’il n’a pas une petite guerre à faire, c’est le fameux repos du guerrier qui le guette. Et ce n’est pas loin du repos éternel. »

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Film matriciel qui lança réellement la carrière de Sylvester Stallone, « Rocky », portrait d’un boxeur amateurs des quartiers populaires partant gagner à la sueur de son sang la gloire et le respect de ses pairs, allait rapidement devenir une saga portant sur son ascension (« Rocky II », 1979) puis sa rédemption (« Rocky III : l’œil du tigre », 1982). L’histoire aurait pu s’arrêter là, d’autant qu’après quelques pérégrinations chez des cinéastes réputés comme Norman Jewison (« F.I.S.T. », 1978) ou John Huston (« A nous la victoire », 1980), Stallone se lance dans une nouvelle saga emblématique et à succès centrée cette fois sur un vétéran traumatisé par la Guerre du Vietnam, à savoir John Rambo, à qui il consacre deux films – « Rambo » et « Rambo II : la mission » - entre 1982 et 1985. Alors au sommet de la gloire, il lui vient l’envie de retrouver son personnage de Rocky Balboa pour une nouvelle aventure, qui donnera lieu en 1985 à « Rocky IV », avant-dernier film de la saga de Rocky en tant que boxeur professionnel qui se conclura avec « Rocky V » en 1990. Il mettra ensuite son personnage de côté pour mieux le retrouver à partir de 2006 et son film « Rocky Balboa ».

« Tu es le seul qui puisse montrer qu’il n’est pas mort pour rien. Tu sais ce que tu as à faire. Alors fais-le ! »

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Si initialement, « Rocky » était l’histoire d’une success story à l’américaine comme Hollywood en raffole, la saga prenait néanmoins une tournure plus politique à partir du troisième opus (« Rocky III : l’œil du tigre », 1982) dans lequel la trajectoire du héros semblait se confondre métaphoriquement avec celle de son pays. En effet, on y découvrait un Rocky embourgeoisé et trop certain de son talent se voyant contesté et défait par un adversaire en apparence moins coté que lui, l’obligeant à revoir ses fondamentaux pour retrouver sa place. Une attaque à peine voilée de la présidence de Jimmy Carter et du traumatisme de la crise des otages en Iran. Autre époque, autre mœurs : « Rocky IV » est pour sa part placée sous le signe du militarisme triomphant de la présidence de Ronald Reagan. Et quoi de mieux pour y (ré)affirmer sa puissance que d’envoyer Rocky défier le champion de son rival soviétique ? Et ce d’autant plus que ce dernier, véritable machine à tuer glaciale et déshumanisée, aura préalablement occis sur le ring le vaillant Apollo Creed. Sur le papier, ce « Rocky IV » est alors sans conteste le plus faible de la saga. Et pour cause : son scénario est de loin le plus minimaliste et, surtout, le plus manichéen de la saga. Il ne s’y passe d’ailleurs pas énormément de choses, si ce n’est une série de scènes d’entrainement dans des conditions spartiates, filmées de façon très clipesque (à l’image d’un très long flashback musical) et qui ne servent qu’à renforcer la dimension gladiatoriale de ce combat de titans. Mais pourtant, en dépit de ses faiblesses, le film détient dans sa manche un atout majeur qui réside dans le personnage d’Ivan Drago, champion soviétique herculéen, cruel et impassible, qui reste de loin l’adversaire le plus emblématique et le plus marquant de la saga. Les deux boxeurs offrant d’ailleurs là des scènes de combat d’une rare intensité. De quoi faire oublier (ou presque) un final faussement pacifiste qui frise un peu le ridicule (vainqueur à Moscou de son adversaire soviétique, Rocky fait un discours appelant à la désescalade et à la paix avant d’être ovationné par les officiels du parti). Probablement pas le meilleur opus de la saga, mais de loin le plus jouissif.

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Le blu-ray 4k UHD : Le film est présenté dans un Master restauré 4k et  proposé en version originale américaine (DTS HD 5.1 et 2.0) ainsi qu’en versions française, allemande, japonaise, italienne et espagnole (Dolby Digital 5.1). Des sous-titres français, anglais, allemands, italiens, espagnols et néerlandais sont également disponibles.

Aucun bonus ne vient compléter cette édition.

Édité par Warner Bros. Entertainment France, « Rocky IV » est disponible en steelbook bluray 4k UHD + blu-ray depuis le 29 mars 2023.

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