Sept hivers à Téhéran

Sept hivers à TéhéranDu fond de la nuit des temps...

Une jeune femme issue d’une famille moderne se défend du meurtre d’un notable en invoquant la légitime défense suite à une tentative de viol. On est à Téhéran ; Iran où la loi des mollahs fait foi. Que ce soit un meurtre ou pas, peu importe, le film est une charge contre le régime et sa justice partiale. On entendra durant tout le film uniquement les défenseurs de la jeune fille ; son geste était-il légitime, là n’est pas la question… même si n’entendre qu’un son de cloche durant 1h30 est somme toute dérangeant. Donc ce n’est pas un film procès ; l’intérêt premier est de montrer la justice expéditive des hommes quand il s’agit de juger des femmes ou de défendre des hommes qui plus est sont influents. La force première de ce film est aussi de décortiquer les mécanismes de la loi de la charia ; on en entend souvent parler, mais au travers de ce cas, toute la cruauté de ces règles du fin fond des âges démontrent leur caractère ignoble.

Le message politique est percutant ; mais la forme est pauvrette. Le montage à la dramaturgie excessive et la mise en scène digne d’un reportage TV de BFM en font un reportage sans réel intérêt. On aurait aimé une forme plus novatrice.

Un film courageux à produire et à réaliser pour des iraniens… c’est déjà çà

Sorti en 2023

Ma note: 10/20